Compagnie Cipango
On dirait l’Odyssée
On dirait l’Odyssée : C’ est une histoire de migrants.
Les migrants… On les voit à la télé, mourir sur des radeaux surchargés. On entend des chiffres abstraits: nombre de noyés,nombre de nouvelles entrées sur le territoire… Mais ils restent souvent une masse anonyme, et pour beaucoup effrayante. On s’intéresse peu à leur histoire personnelle, contrairement à celle si lointaine mais si familière d’Ulysse, le héros de l’Odyssée: première épopée « individuelle » de l’Europe. Et pourtant, elles se ressemblent beaucoup ces histoires…
La pièce veut les rapprocher, les comparer, les raconter ensemble.
En empruntant d’un côté à Homère, de l’autre à l’actualité, nous suivons le voyage de Selim, ses rencontres et ses traversées. Selim est en quelque sorte l’Ulysse que l’Europe ne veut, ou ne sait pas voir.
Les spectateurs font l’aller-retour entre les aventures de Selim le migrant et celles du héros de l’Odyssée.Comme Ulysse, Selim affronte les pires dangers sur la mer, et des tempêtes sans pitié président à sa destinée. Comme Ulysse, la dureté du voyage modifie son apparence et le rend méconnaissable. Comme Ulysse il vie des expériences nouvelles, perd ses illusions.
Sur mer, sur terre ou dans les airs, notre héros – en marchant sur les pas d’Ulysse aux mille ruses – écrit sa propre histoire.
La compagnie Cipango repose sur l’étroite collaboration des artistes : Julie Roux, Yeelem Jappain et Etienne Durot. Leurs créations interrogent des fracture sociales et font se rencontrer des mondes qui ne se côtoient pas.
La compagnie est née de la volonté des comédien.ne.s et metteur.e.s en scène Etienne Durot et Julie Roux de défendre l’égalité d’accès à la culture, notamment en milieu rural. Ainsi, après leurs études au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, ils ont souhaité retourner dans leur région d’origine pour y créer leurs spectacles et y développer diverses actions artistiques (résidences d’artistes, ateliers, festival de théâtre in situ…).
Teaser du spectacle On dirait l’Odyssée